Tournage d'une amphore

Publié le par galy

L’amphore

 

l'amphore est un conteneur de création méditerranéenne qui servait pour la conservation des produits, le transport et le commerce.  

 

 

Les premières amphores ont été trouvées à Ougarit, en Phénicie, elles datent du 18ème siècle avant notre ère. Les Amphores seront adoptées par les Egyptiens suite aux conquêtes sur la Syrie.

 

 

On la trouve ensuite en Grèce, des amphores phéniciennes sont récupérées dans des tombes mycéniennes.  L’éthymologie d’ « amphore » vient du grec amphiphoreos. « qui se porte des deux côtés ». Cela a donné « amphora » chez les Romains et « amphore » en Français.

 

 

Les amphores italiques

 

 


       

 


Henrich Dressel est le premier à avoir étudié les amphores, c'est un Allemand qui travaillait à Rome. Il a établi une classification en 1899 dans laquelle il a distingué différentes formes numérotées. Ce référentiel est utilisé notamment en archéologie. Par exemple, une "Dressel 2/4" correspond à une amphore de 1 mètre de haut, d'un poids de 20 kg à vide, d'une contenance de 20 litres environ.

 

 

Les amphores n’ont pas de pied, elles présentent un talon en forme de pointe qui permettait, selon les auteurs, de planter le récipient dans un sol meuble ou bien de servir de deuxième poignée lors de son utilisation.

 

 

Chez les grecs, l’Amphore est une unité de mesure de volumes elle correspond exactement à 19,44  de nos litres. Cette unité chez les Romains passe à 24 litres. Elles pouvaient renfermer différents produits : du vin, de l'huile, des sauces de poissons putréfiés (garum) un peu semblable au Nuoc Mâm. Pour certaines applications, notamment la conservation et le transport du vin, on avait recours à l’utilisation de poix. Poisser un vase ou une amphore, était d'un grand intérêt pour pouvoir conserver le vin car la poix a des propriétés antibactériennes. Elle permettait aussi d’imperméabiliser la poterie  parce que la terre cuite est poreuse.  

 

 

Étant extrêmement courante, l’amphore est parfois réutilisée, soit broyée afin d'entrer dans la composition du ciment romain, soit telle quelle comme canalisation ou pour ménager un vide sanitaire. Enfin, assez souvent, on la jette dès que son contenu est consommé : c'est ainsi que le Monte Testaccio s'est formé de l'accumulation de débris d'amphores à Rome .

 

 

Le plus fréquemment, c'est le tournage qui est utilisé pour la façonner. Afin de la fabriquer, le potier forme d'abord un fût, puis y ajoute col, pointe et anses. 

Je me suis lancé dans la réalisation d'une amphore italique à base d'argile de Roumazières (terre à tuilles). L'évolution du tournage est illustrée par l'album photo "Amphore".

Publié dans Potiers amateurs

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